Turambar - Rôdeurs d'Annúminas
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Aralfir le Dúnadan

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Aralfir le Dúnadan Empty Aralfir le Dúnadan

Message par Tseldo Ven 2 Oct 2009 - 0:52

Armanir regardait à l'horizon. Son regard se perdait à l'ouest, vers les Ered Luin alors que le soleil se cachait derrière les montagnes naines. Les forges naines étaient en pleine activité, car depuis quelques temps les Orques de Gundabad se faisaient de plus en plus orgueilleux et belliqueux ; l'Arnor avait dépêché à la frontière un certain nombre de soldats. Annúminas était maintenant construite depuis quelques années et le Roi Aragorn n'autoriserait pas que les Orques s'en approchent. On fêtait à ce moment là la trentième année de la chute de Barad-dûr.

Il regardait l'ombre ocre dans le ciel sans nuage, et les quelques étoiles qui commençaient à être visibles. Il marmonnait une prière elfique qui se perdait dans le vent avant de poser les yeux sur l'enfant de quelques heures qu'il tenait dans ses bras. Une partie de la famille royale s'approchait de la rambarde après avoir gravi les escaliers pour arriver jusqu'au plus haut de la Tour de l'Ouest. Un courant du zéphyr passait dans l'air à ce moment là, et quelques unes des pétales qui étaient déposées dans les corbeilles s'élevèrent dans les airs pour former de petits tourbillons.

Il a vos yeux, dit l'une des filles d'Elessar. Il suivait à ce moment là les pétales qui retombaient au sol avant d'ouvrir la bouche. Et j'espère qu'il aura la chance que j'ai eue, celle de voir s'accomplir de telles choses... Et d'y participer. Regardez, ces pommettes, on dirait sa mère, dit-il, il s'appellera Aralfir; puisse-t-il vous aider lorsqu'il sera en âge, encore qu'il vaille mieux ne pas en avoir besoin.

Aralfir fut éduqué par les précepteurs de la même académie que ceux qui avaient éduqué Eldarion et ses sœurs et fut, pour cette raison même, tôt habitué aux voyages; c'est lors d'une de ces ballades qu'il rencontra les Elfes d'Imladris. Son père les avait connus et côtoyés, les fils d'Elrond et d'autres Elfes avaient souvent rôdé en Rhudaur et Angmar avec Armanir et d'autres Rôdeurs avant la Guerre de l'Anneau. Il fut reçu en conséquence et ils chantèrent ensemble - ce à quoi les Premiers-Nés mirent rapidement un terme, avec politesse mais fermeté. Un maître d'armes lui enseigna son art lorsqu'il fut en âge, comme son père l'avait exigé, afin qu'il puisse suivre ses traces.

C'est sur ces mêmes recommandations et sans lui déplaire, il entra dans la Garde d'Annúminas, dans l'une des factions chargées des campagnes militaires, que ce soit dans le royaume pour la défense ou pour une offensive quelconque. Il servit sous les ordres du Roi et montait progressivement en grade ; sa lignée lui facilitait cela, mais ses talents martiaux et de stratège étaient tout aussi reconnus. Il avait suivi le Roi sans réellement le voir combattre, son âge faisait qu'il devait commander de loin, mais ses ordres étaient suivis à la lettre et sans mépris car tous savaient quelles avaient été ses actions lorsque son âge lui permettait. Son fils Eldarion était d'abord son Capitaine, puis il le remplaçait peu à peu jusqu'à être le plus haut commandant militaire sur place lors des campagnes. Ils allaient jusqu'en Haradwaith et jusqu'au Rhûn, souvent accompagnés des Cavaliers de Rohan ou des Chevaliers de Dol Amroth. Aralfir s'entendait bien avec ces gens des autres pays et les différentes armées coopéraient avec une certaine aisance, grâce à une confiance mutuelle. Après trente années de service militaire auprès de la royauté, en tant que Garde, officier puis officier supérieur, il était maintenant l'un des proches d'Eldarion.

Des plans avaient été méticuleusement préparés pour attaquer Gundabad. Des régiments d'archers, de cavalerie légère et lourde et de fantassins arriveraient au même moment sur l'armée ennemie composée d'Orques et d'autres bêtes, de divers côtés. Le départ d'Annúminas de toutes les troupes n'avait pas lieu en même temps, et l'acheminement de la nourriture même était optimal. Les troupes avançaient et pénétraient dans un brouillard inhabituel. La pluie tombait comme si la mer leur tombait dessus, tintait sur les plaques d'armure métallique luisant malgré la faible lumière et ruisselait sous les armures en trempant les habits. Les chevaux hennissaient sous les coups de tonnerre.

Les étendards restaient levés et on identifiait grâce à leurs formes à quel régiment ils appartenaient. Soudain, une troupe silencieuse d'Orques encercla leur régiment et les attaque dans la surprise de la pénombre. Au même moment mais trop tard, un Rôdeur d'Arnor galoppait vers eux au loin et tirait une flèche enflammée dont la lumière se reflétait sur les armures trempées par la pluie. Cela signifiait qu'un ennemi non-attendu les approchait, et la seconde flèche tirée signifiait que les Rôdeurs viendraient à leur aide le plus vite possible... Trop tard, peut-être... ?

Le régiment carré se transformait en cercle opaque afin de résister à l'agresseur, jusqu'à ce qu'une pluie de flèches leur tombe dessus et baisse la plupart des boucliers levés. Les blessés étaient acheminés jusqu'à l'intérieur du cercle et remplacés par d'autres Soldats. Eldarion et Aralfir combattaient côte à côte depuis un temps qui leur semblait durer une éternité lorsqu'un Grand Orque avançait vers eux, suivi d'un Troll, poussant les Uruk-hai exilés de Mordor qui semblaient à côté de lui de simples larbins pour les rejoindre plus vite. On lisait dans son regard une rage immuable, une détermination à toute épreuve. Il assaillait les deux hommes de coups puissants alors que les soldats diminuaient en nombre et s'affaiblissaient autour d'eux. Quelques soldats les accoururent en reconnaissant le heaume du Prince surmonté de l'ombre du Troll, et l'abattirent; au même moment, l'Orque perdit la tête.

L'armée Orque les pressait de plus en plus jusqu'à ce qu'un cor résonne, traversant l'armée ennemie jusqu'à leurs oreilles. Les hommes du Royaume Réunifié levèrent ensemble leurs boucliers pour parer une volée de flèches alliée, et reprirent le combat l'instant d'après; c'était les Rôdeurs qui arrivaient, accompagnés de la cavalerie lourde. Ils purent ainsi résister jusqu'à ce que la cavalerie, mi épéiste mi archère, forme un anneau protecteur autour d'eux. Les Orques battirent en retraite, harcelés par ces hommes qui se fondaient dans leur environnement comme la neige fond dans l'eau, les corps furent entassés et brûlés pendant que les blessés étaient acheminés jusqu'à Annúminas. A son retour, il apprit la mort de son père.

Ils se trouvaient à l'infirmerie la plus proche du palais. Le Roi les visitait souvent, ainsi que chacun des soldats qui avaient été blessés durant la bataille et les assurait de son soutien. Les plus gravement blessés d'entre eux avaient droit aux soins des mains même d'Aragorn, avec de l'athelas, sans distinction de grade ou de noblesse. Ils se rétablissaient peu à peu. Ils reprenaient leurs tâches quotidiennes, tant militaires que civiles. C'est durant un entraînement auquel Aralfir participait qu'un Garde royal l'amena à l'écart, après avoir observé discrètement ses actions depuis plus d'une semaine, où se trouvaient ses officiers - qu'on pouvait reconnaître à leur heaume de mithril différentiable de ceux de Gondor grâce à un insigne supplémentaire - et Eldarion qui prit la parole. Je me suis entretenu avec les hommes que vous voyez là. Nous avons combattu côte à côte, là où eux-même ont été séparés de ma personne. Voulez-vous continuer ainsi ? Voulez-vous être Garde Royal ? Aralfir restait un moment silencieux. Il n'hésitait pas, non, la réponse était évidente. Il repensait à ce moment vécu, à cette bataille avant de parler. Mon père me nomma autrefois, au sommet de cette tour, Aralfir, la Fleur du Roi. Je serai honoré de rendre hommage à ce nom et de vous servir, d'être la fleur des protecteurs de votre personne et de votre lignée. Les hommes acquiescèrent. La cérémonie eut lieu quelques jours avant le décès de sa mère ; il devint un serviteur du Roi d'autant plus déterminé.

Aralfir montait en grade au sein de cette nouvelle section de l'armée d'Arnor. Il accompagnait Eldarion plus que les autres membres de la famille royale, étant par son passé plus porté sur la protection dans les batailles ou lors des voyages que dans la vie de tous les jours. Plus d'une quarantaine d'années passèrent ainsi. Eldarion devint Roi et il paradait lors de la passation de pouvoir de l'ancien Prince héritier. Il continuait cependant les mêmes actions, les anciens conseillers du père formaient le nouveau ministère du fils.

Eldarion allait à Dol Amroth pour une affaire qui semblait sérieuse. Sa garde personnelle l'accompagnait. Ils firent halte dans les différentes grandes cités sur leur chemin, notamment à Pelargir. La garde de la cité portuaire leur proposa de les libérer du fardeau de la protection du Roi, et la proposition fut acceptée par les Gardes royaux avec son accord. La plupart d'entre eux allèrent vaquer à leurs affaires et quelques uns revêtirent une armure plus légère avant de rejoindre Eldarion.

Les Gardes de Pelargir les accompagnaient jusqu'à un passage qu'ils disaient plus rapides, et ils passèrent; ils furent rapidement encerclés par les faux Gardes qui assommèrent les protecteurs du Roi avant même que la moindre lame soit sortie. Aralfir se retourna vivement en voyant un compagnon tomber et la lame lui entailla l'avant bras puis l'abdomen, alors qu'un autre homme lui frappait la tête du flanc de sa lame. Ils tirèrent les corps et poussaient Eldarion jusqu'à ce que des cavaliers arrivent vers eux au triple galop, et les encerclent, suivis de peu par le reste de la Garde royale. Les faux Gardes furent mis aux arrêts, et on apprit plus tard qu'ils étaient des membres de la secte vouée à Morgoth, et que le commanditaire de l'opération était Herúmion lui-même, le Seigneur Noir.

Deux jours plus tard, le groupe continuait son chemin jusqu'à Dol Amroth avant de retourner à Annúminas. Le lendemain de leur arrivée, Aralfir demandait audience auprès du Roi, laquelle fut accordée. Il approchait de l'homme assis sur le trône qui se levait en même temps qu'il s'agenouillait. Il parlait d'une façon solennelle, telle qu'il n'avait pas utilisée depuis plusieurs dizaines d'années. Eldarion fils d'Aragorn, mon Roi, je crains de ne plus être à même de vous servir comme vous me l'avez autrefois ordonné. A Pelargir, j'ai oublié quel était mon devoir et j'ai baissé ma garde; j'ai peur que cela arrive à nouveau. Je désire sortir de l'ordre de la Garde Royale, car je crois sincèrement qu'il sera mieux ainsi. Eldarion était étonné, mais comprenait les motivations : il s'agissait de sens du devoir, de fidélité et d'honneur... Teintés d'orgueil. Il accepta et approcha jusqu'à prendre dans ses mains le heaume de mithril, tendus par l'ancien Garde, lequel se leva, s'inclina pour saluer et repartit.

[ Voilà le BG de mon futur Dúnadan... Si vous avez des commentaires, critiques ou autre, n'hésitez pas. Smile ]

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