Mission en territoire Gondorien

par Balborim Lun 31 Mar 2008 - 7:26

L'écriture était chancelante laissant présager l'état d'esprit de celui qui rédigeait la missive. On sentait tout de même une certaine application qui se voulait moindrement rassurante.

Balborim cachait bien mal le malaise qui le rongeait de l'intérieur lorsqu'il déposa pied en territoire Gondorien. Les événements le dépassaient et son étourdissement n'accentuait que son côté gaffeur. Les lieux et les souvenirs s'y rattachant augmentaient de façon inquiétante une noirceur qu'il cachait, jusqu'à ce jour, au plus profond de son être. Un mal duquel il survécut mais duquel il garda toujours cicatrice. La chaleur n'aidant point, tout lui paraissaient flou et irréel. Néanmoins, il réussit à prendre un bref contrôle de sa personne et rédigea son rapport.

À Deux-Terre,

Cette missive prendra certainement un moment pour se rendre à vous mais d'autres suivront assez rapidement vous indiquant l'avancement de nos recherches en ces lieux si lointains. Balborim arrêta son écriture et songea qu'il devait être bref, précis et de ne point laisser transparaître ses sentiments si troublés. Le voyage en bateau s'est déroulé de façon impeccable. Notre embarcation fut épargnée des ardeurs d'Ulmo et le souffle de Manwë sut bien nous mener à destination. Dès notre arrivé nous avons rencontré Tavron et Evanna, la mère de Morgane. Au comble de notre confusion, il prit un temps avant d’établir entière confiance vis-à-vis la Guetteuse Faucon qui nous regardait (et avec raison) d'un drôle d'air. Un oubli de notre part qui fut heureusement rattrapé. Il s'arrêta à nouveau et repensa aux faibles scintillements des boucles qui l'on sortie de son vertige discordant. Pour rester bref, le manque de sommeil commençait à se faire ressentir Nous escortons Evanna et sa petite fille Elenya vers Pelargir où nous attend vraisemblablement Arc-d'Or aux dires sous-entendus de sa mère. Nous vous enverrons une seconde missive lors de notre arrivée au second port. Que Manwë puisse nous guider de son souffle protecteur.

Cordialement vôtre,

B.Lb.Rm

P.S.: Livre-Fermé se porte bien. Il se retint un instant et décida d'en rester là quant à son état à lui. Malgré notre fatigue due à ce long voyage tout semble pour l'instant bien se dérouler.

Balborim remit la missive à un elfe de confiance de l'embarcation qui repartait pour les Havres Gris. Il regarda le bateau disparaître peu à peu au loin et resta un moment à contempler la mer. Il se ressaisit et partit rejoindre les autres qui n'attendaient que lui pour le départ à dos de chevaux vers Pelargir. Linhir était certainement la raison du pourquoi Balborim prenait tant son temps. Car ils devaient y passer pour se rendre au port

par Ardamir Mar 1 Avr 2008 - 1:42

Peu après le rapport de Balborim, Ardamir reçut aussi une missive en provenance d'Anarríma qui relatait les événements. Elle rajoutait, en outre, la demande de permission pour Elenya de garder un certain Mistigris.

Levant les yeux au ciel, le Rôdeur se demanda ce qu'il a mérité pour avoir des filles qui osent profiter de la situation (mais il envoya son accord quand même).

par Balborim Jeu 10 Avr 2008 - 1:23

Le plus dur fut lorsqu’il traversa Linhir. Il revoyait sans cesse ces tas de cadavres calcinés goûtait cette putride odeur de chair brulée à un tel point qu’il vomit dans la forêt non loin d’où il vécut jadis cet effroyable épisode. Personne ne l’avait remarqué sauf peut-être Intalir qui s’inquiétait de plus en plus de son état. La fatigue se faisait ressentir. Néanmoins, ils se rendirent tous à bon port : Balborim, Intalir, Evanna et Elenya arrivèrent enfin à Pelargir. L’éclat d’Anor laissait place à la douce lueur d’Ithil et une légère caressait le visage fatigué et en sueur du Rôdeur.

À leur arrivé à l’auberge, le lieu était particulièrement bondée. Balborim décida de prendre un verre de vin avant d’aller se coucher question de faire passer le mal qui le rongeait de l’intérieur. À son réveil, il se trouva dans une chambre de soin, compresse d’eau froide au front. Devant lui se tenait une femme qui l’observait avec une pointe d’inquiétude. Il s’agissait de Cûceredir, la guetteuse Faucon. Le vin qu’avait but Balborim ce soir là semblait avoir été empoisonné aux dires de certains. Ce qui parut étrange à celui-ci puisqu’il s’agissait d’une de ses bouteilles qu’il avait rapporté avec lui du Nord. C’était un vigneron qui lui avait offert. Ce qui était plus étrange encore c’est qu’avant son évanouissement il avait cru reconnaitre cet homme dans la place. Un certain Arzabêlo. Mais Balborim n’en croyait rien. Son malaise était causé par son traumatisme et cela il en était persuadé. Wilwarïn lui assura que la peste s’était dissipée au plaisir de l’homme du nord qui reprit peu-à-peu couleurs. Il annonça à la guetteuse Faucon qu’il devait à tout prix rencontrer Morgane pour lui parler.

La belle-fille de la rôdeuse n’eut aucun mal à faire sortir Haute-Sterne de chez le soigneur et ils s’empressèrent à la rencontre d’Arc-d’Or. Il devait être 14h. Il avait beaucoup dormi. Arrivé près de l’auberge Balborim vit Intalir partir en colère. Jamais il ne l’avait vu ainsi. Plus loin se tenait Morgane tout aussi colérique. Il eut une brève discussion avec celle-ci. L’échange ne sut guère rassurer ses inquiétudes face à sa consœur. Elle partie sans dire au revoir, ne se retournant point. Balborim bouche-bée remercia finalement Wilwarïn pour sa précieuse aide et il retourna à l’auberge où il irait rédiger son rapport. Mais alors qu’il ouvrit la porte son regard se fixa à celui d’un homme qu’il avait déjà rencontré. Le rôdeur feint de le reconnaître et vint s’asseoir à ses côtés pour entamer une discussion dépassant de loin toutes inquiétudes qui, d’ores et déjà, n’avaient guère sut être apaisées.

Seul dans sa chambre, il entama tranquillement son rapport.

Deux-Terres,

Les nouvelles que j’ai à vous faire parvenir sont loin d’être bonnes. Rien qui ne puisse être rassurant. Je tiens d’abord à vous informer du malaise que j’ai eu en arrivant à Pelargir. Le passage dans Linhir m’a remémoré certains douloureux souvenirs et l’émotion fut très forte. Pour l’heure, je me porte beaucoup mieux sachant que la peste qui sévissait à la cité blanche est maintenant dissipée. Par contre, d’autres faits beaucoup plus inquiétants comblent maintenant le vide laissé par mes inquiétudes apaisées. J’ai rencontré Morgane et la discussion que j’ai eu avec celle-ci me laissa sans mot dire. Il me gêne beaucoup d’être mêlé à cette histoire, mais je ne reculerai pas face à la mission qu’il m’a été confié. Les nouvelles que je vous ferai par ne vous seront certainement d’aucune joie. L’origine du départ de Morgane semble à priori avoir été causée par un rapprochement entre Intalir et vous-même. La jalousie d’une femme peut être très dévastatrice et ne doit surtout pas être prise à la légère. J’en sais quelque chose.

Il s’arrêta un moment pour pensée à sa fiancée qui doit attendre à nouveau le retour de son bien-aimé pour unir officiellement leur amour.

Elle semblait très en colère qu’Intalir ait été envoyé à sa recherche puisqu’elle était la cause de son départ. Tout reste très vague pour ma part et je tâcherai de tirer cela au clair avec Intalir. Ce n’est pas tout. Morgane semble touchée par une soif incessante d’alcool, car elle consomme de plus en plus et de en plus souvent. Son état est très inquiétant et je crains que sous l’effet avancé de l’ivresse, elle puisse mettre sa vie ou celles de ses filles en danger. Ce pourquoi je vais de ce pas à sa recherche avant qu’un mal se produise. Mais avant, pour finir, j’ai fait une rencontre des plus inattendus en ces lieux. Turelion lui-même, et ce nom, il m’est parvenu de sa propre bouche. Il semblait au seuil du désespoir et disait qu’au point où il en était, il ne voyait plus la nécessité de cacher son identité. Sa présence en ces lieux augmente gravement mes angoisses. Je garderai un œil sur celui-ci. Je pars retrouver et Morgane et Intalir. En espérant vous envoyer prochainement de rassurantes nouvelles.

Cordialement vôtre,
B. Lb. Rm. H-S

Il scella la lettre et scella également l’enveloppe. Il descendit de sa chambre et vit Intalir le regard vide fixé au feu. Elle ne détourna point son regard et une colère qui risquait de déborder à tout moment semblait pour l’instant être contenue. Balborim décida que ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour lui parlé de Morgane et remit l’enveloppe à Cûceredir qui saurait la donner à une personne de confiance afin qu’elle puisse parvenir le plus tôt possible à Ardamir. Il partit ainsi à la recherche de Morgane qu’il avait vu quitter la ville. Mais il chercha en vain puisqu’il ne la trouva nulle part. À son retour, une chose effroyable s’était produite : la ville avait été attaquée et une des filles de Morgane était portée disparue.

(HRP : Désolé pour la fin, ça s’est plus ou moins passé comme cela mais je devais vraiment déconnecter. Dans l’ensemble, j’ai essayé de faire court et de respecté ce qui s’est passé IG. J’ai coupé l’entretient que Balborim a eut avec Turelion lui dévoilant plusieurs noms et secrets sur la troupe de Trynis, car j’ai ouï dire qu’ils avaient été donné de façon non-rp. Bref, j’en ferai certainement part lors du prochain rapport et vous jugerez bon si l’on doit en tenir compte ou pas.)

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