Disparition de Morgane

Le père de Morgane avait disparue quand elle avait à peine 5 ans. A chaque fois que quelqu'un amenait le sujet de son père elle l'évitait et se fâchait rapidement mais en secret son père lui manquait énormément....

....Plusieurs jours, semaines et mois passèrent avec son nouveau père. Elle l'aimait beaucoup et ne voulait en aucun cas le décevoir. Ce n'était qu'en présence de Kalhan que les pêcheurs pouvait voir un sourire au visage de Morgane. Il s'occupait d'elle comme sa propre fille. Il lui appris à pêcher et à naviguer et ainsi, au fil du temps, il réussit à la faire parler de plus en plus. Morgane avait tout de même de la difficulté avec sa mémoire et oubliait souvent plusieurs choses.

Le ventre de Morgane grossissait à vue d'œil et bientôt les pêcheurs commencèrent à poser des questions quant à la provenance de la fille et du bébé. Certains disaient être le géniteur mais Kalhan eu vite fait de taire les rumeur en disant que ce n'étais qu'un paysan d'Umbar qui avait pris la fuite.

Morgane se retrouvait souvent seul au village car Kalhan devait faire beaucoup de livraisons. Lors d'une de ces livraisons, Morgane rencontra une jeune voyageuse. Cette jeune femme porta beaucoup d'intérêt envers Morgane à un tel point où elle lui demanda de se joindre à elle pour voyager. Bien sur, Morgane refusa pour de multiple raisons. Morgane trouvait bien étrange que la dame soit si intéressée par une simple fille de pêcheur. La jeune femme lui ajusta quand même sa robe, que son père lui avait donner, mais en échange Morgane devait pensée à la proposition de la dame.

Quelques semaines plus tard, son père et elle livrèrent du poisson comme à l'habitude à la taverne du nain hurlant. Ils rencontrèrent à ce moment une tireuse de carte. Kalhan ne put s'empêcher de demander son avenir. Elle lui raconta qu'il allait avoir une déconvenue financière et qu'il n'allait plus avoir de vie amoureuse bien qu'il en est déjà été autrement dans le passé. Kalhan ne fut pas si impressionné mais il donna quand même de l'or pour que sa fille puisse savoir également son futur. La dame tira les cartes et elle raconta à Morgane beaucoup de choses qui n'avait aucun sens à ses yeux. La dame pouvait lire dans les cartes qu'elle avait un amour sage et qu'il était à sa recherche mais qu'il n'était pas sur son territoire. Elle pouvait également voir qu'elle était très douée à l'épée et que quelqu'un proche d'elle ne lui disait pas la vérité. Morgane interrompit la session et traita la dame de sorcière. En aucun cas elle ne croyait ce qu'elle disait puisqu'elle était la simple fille d'un pêcheur. Son père et elle reprirent la route aussitôt et de retour à la maison, Morgane avait déjà oubliée la mésaventure avec la diseuse de bonaventure.

Quelques jours passèrent et elle fit la rencontre d'une autre personne qu'elle trouvait bien étrange. Cette personne se disait toubib et parlait une langue que seul Morgane comprenait. C'était peut être à cause de son langage ou bien seulement dû au fait qu'il s'intéressait à sont bien être mais elle décida quand même de lui faire confiance. Elle laissa même l'étranger regarder si le bébé était en bonne santé car il l'avait recommander. Pendant ce temps Morgane observa l'homme et lui posa des questions à propos des traces de bagues qu'il avait. Elle pu ressentir quelques frissons quand l'homme posa sa main sur son ventre. Il lui fit la remarque que ce n'étais pas le premier enfant qu'elle avait. Morgane se dit que les gens autour d'elle avait perdue la tête; elle n'avait jamais eu d'enfant. Pacontre, elle oublia rapidement cette remarque. Il arriva également quelque fois à l'homme de la tutoyer ce qui rendait encore plus étrange les choses. Morgane n'était pas habituée à de telle familiarités avec un inconnu. L'homme insista pour rester quelques temps dans le village alors Morgane n'avait plus le choix, elle allait devoir être confronté à nouveau à ce voyageur nommé Telumen.

( HRP : Il va y avoir un texte d'Ithil qui est supposer aller avant )

Quand on le priait de raconter des histoires, Kalhan répondait sans hésiter. Avec sa voix forte et son rire chaleureux. il parlait de sa vie, de son passé et de son histoire. Nul doute dans la tête des autres, ce vieil homme avait vraiment eu la belle vie. Lui par contre, en avait des doutes. C'est fou comment quelques tragédies peuvent miner une vie. Trois malheurs, trois désastres; c'est tout ce qu'il avait fallu pour qu'il tombe dans le cynisme.

Il y a 10 ans, la disparition de sa fille adolescente...

Il y a 8 ans, la mort de sa femme...

Il y a 4 ans, la perte de son navire dans une tempête...

Le Capitaine Kalhan, navigateur et marchand de renom était devenu Kalhan le pêcheur, en isolement loin d'Umbar.

Malgré tout, le destin tente parfois de ce racheter. Il peut dire: "Ne me pardonne pas pour tout ce que je t'ai fait enduré mais tiens, voilà qui pourrait te consoler."

C'est comme si cette phrase avait résonné dans la tête de Kalhan. "Tiens, tu as assez souffert, je te rend ta fille". Elle gisait, inconsciente, les vêtements sales et usées, sans aucun effet personnel, sur la rive nord de la Harnen. Il l'avait trainer jusqu'à sa barque, l'avait emmener chez lui et s'était occupé d'elle. À son réveille, la jeune femme était déboussolée, et visiblement amnésique. Ça réaction fut peut-être égoïste, mais il écarta toute objections de sa conscience. Il décida de l'accueillir comme sa propre fille, même si sa logique lui criait qu'elle ne pouvait l'être. La ressemblance était tout de même frappante.

Le vieux pêcheur se mis à enseigner à sa fille. Elle se nommait Lyanie et était pêcheuse comme son père. Au début, elle ne parlait pas et n'apprenait rien. Kalhan devait tout lui répéter et la rassurer quand l'angoisse la gagnait. Il remarque bien vite que tout ce qui la contrariait disparaissait bien vite de sa mémoire.

Les mois passèrent et Lyanie revenait à la vie. Elle travaillait avec son père, parlait avec lui et avec les habitants du petit village. Le temps passait, et il devenait de plus en plus protecteur envers elle. Il la gardait en tout temps près de lui, elle devait l'accompagner pour ses livraisons et dans ses voyages de pêche. Il tenait le rôle de la constante, du pilier autour du quel la mémoire de Lyanie s'ancrait.

Il pouvait enfin dire, en toute honnêteté, qu'il avait une belle vie.

Quelquefois le hasard fait bien les choses. D'autres fois, c'est la persévérance. Dans ce cas précis, c'est cette dernière qui est la clé de la réussite d'Ardamir.

Six mois.

Six longs mois.

Six mois désespérants, sans traces sinon que les rumeurs - nombreuses en ces régions sans foi ni loi sinon celle du plus fort.

C'est au bout de ce sixième mois qu'enfin une rumeur plus intéressante que les autres parvint à ses oreilles. Il semblerait qu'une diseuse de bonne aventure a raconté des choses extravagantes sur une simple fille de pêcheur enceinte jusqu'au cou.

Dans un état physique bien différent de celui de départ, Ardamir entra alors dans la taverne la plus mal famée de la cité Corsaire, le Nain Hurlant. Ce n'était pas la première fois, loin de là... mais sa dernière visite remontait à bien des années en arrière. Ça n'avait pas changé. Mobilier miteux, comptoir guère mieux, et l'accent à couper au couteau des employés était à la limite du compréhensible. Mais Ardamir connaissait, et sa langue pouvait aussi parfois faire des miracles. Au fond, les deux employés ne demandaient pas mieux que de discuter, surtout de choses aussi peu intéressantes. Voilà qu'ils parlèrent de cette jeune fille venue leur apporter le poisson du père, véritablement de la veille - cas rare pour l'établissement, et qui aurait fait un scandale, amusant toute la galerie de clients. Même le mousse corsaire Ribald en rajouta une couche.

Une pêcheuse avec un tirage de carte racontant qu'elle a un tempérament de porteuse d'épée, et qui sera recherchée par un amour étranger. Même si Ardamir ne croit pas aux cartes, ça collait. Et le côté enceinte aussi, ça collait... même s'il n'en avait jamais eu la confirmation, il l'avait pressenti avant le départ du cap d'Eryn Vorn. Il restait à trouver cette fille... Ardamir ne voulait négliger aucune piste, si petite soit-elle. Le lendemain, il rencontra même cette tireuse de cartons, qu'elle appelait des lames de tarot, à sa guise...Le dialogue entre l'étranger et la sorcière fut anthologique, tant Ardamir lançait piques sur piques pour désarçonner la gamine, qui ne s'en sortait pas si mal au fond. Mais cela suffisait à confirmer son avis. C'était une piste.

La route de l'est se révéla moins mauvais qu'il ne l'aurait cru au premier abord, et rapidement il atteint les rives du Harnen, les longea et parvint à un village qu'il n'aurait cru ne plus jamais revoir de sa vie... celui de son premier amour, Bragolelen, où fut conçue Wilwarïn. Le village avait été détruit six ans plus tôt, et reconstruit toujours de bric et de broc. Les habitants étaient soit plus jeunes, soient venait d'autres patelins pour profiter de la mort des prédécesseurs (avec leurs maisons). Nul n'a jamais su réellement ce qui c'était passé d'ailleurs*.

C'est ainsi qu'arriva Ardamir, alias Telumen le toubib. Et sur le quai se trouvait la plus magnifique dame qui lui avait jamais été donné de voir... Morgane al Envinyantar, fille de Maethor et d'Evanna. Enfin. Elle lui était revenu...

Mais les premières phrases échangées firent se dérober le sol sous ses pas. Morgane n'était plus là, c'était Lyanie. Comme lui n'avait plus été Ardamir mais un autre. Nul autre que lui ne pouvait mieux comprendre l'ampleur du problème.













* pour en savoir plus, lisez le texte de Kaar "La vengeance d'un Père", sur le forum TRB (c'était un texte de concours).

Ardamir essaye de la voir tous les jours, dès qu'il le pouvait, avec diverses excuses. Savoir si le bébé allait bien, partir à la pêche avec elle (fort heureusement les gestes de ses vingt ans sont vite revenus), et surtout de longues discussions.

L'une d'elle découvrit la vérité... mais Lyanie tomba évanouie.. et à son réveil, elle avait tout oublié. La tâche du guérisseur n'en sera que plus hardue.

Puis pendant deux jours il fut absent, et à son retour, une mauvais surprise l'attendait. Lyanie n'allait pas bien du tout. Blanche comme un linge - et refusant de se l'avouer - elle s'était mise à saigner du bas-ventre.

Le bébé arrivait.

Et c'était bien trop tôt.


A quel terme était-il ? sept ou huit mois ? Si c'était sept... c'était la mort. Huit, il pouvait être sauvé. Alors toute la journée durant, "Telumen" s'ébertuait à donner des conseils à Lyanie, terrorisée, et dont la fièvre risquait de tout compliquer.

Ardamir décida donc d'administrer une demi-fiole de jus de fellis, réputée pour calmer les maux de crâne et provoquer un état de somnolence. Elle essaya bien d'en boire plus que la quantité requise, mais le guérisseur s'y attendait et lui arracha la fiole des mains.

En peu de temps, le remède fit effet et enfin Lyanie se calma. Au point qu'un "Reste avec moi" passa quasiment inaperçu. Un tutoiement chez Lyanie ? C'était impensable. Morgane, elle était là. Était-ce l'accouchement, le jus de fellis, le stress de son autre personnalité ou un mélange de tout ça qui était à l'origine de ce retour inespéré ? Ardamir ne le saura jamais. Mais sa joie, elle, était au paroxysme. Morgane arrivait à point nommé. Forte de ses deux premiers accouchements, elle avait l'expérience nécessaire pour travailler dans le bon sens pour les sauver, l'enfant et elle-même. Mais quand la respiration était bien posée, main dans la main, le corps de la jeune femme se releva, en criant, yeux ouverts. Lyanie était de retour, et tout allait à nouveau de travers.

De longues heures ce manège dura, entre l'amour de Morgane et d'Ardamir, et la lutte entre Telumen et Lyanie. Le premier aidait à la mise au monde de leur enfant. Le deuxième luttait pour la survie de ce même enfant. Une inattention de la part d'Ardamir, et c'en était fini de cette vie qui arrivait.

Par la grâce d'Eru, Morgane tint bon et lutta pour garder le contrôle tout en poussant pour faire sortir le bébé. C'était le moment fatidique, celui où sa vie à elle et à l'enfant ne tenait qu'à un simple fil dans la main de Mandos.

Et il ne fut pas coupé !

Si Ardamir aurait pu être déçu par une quatrième fille (et on ne compte plus celles qui ne sont pas de son sang mais qu'il considère comme tel), il n'en laissa rien paraître, si joyeux qu'elle fut en vie. Et avant que Morgane retourne à son sommeil, laissant Lyanie reprendre ce qui était sien depuis des mois, Le nom fut prononcé. Ardamir l'appela Arya, le Jour, et Morgane l'adopta avec joie.




Allez ! Chantez !
Riez ! Acclamez !
Y a-t-il plus beau Jour
Au monde que la naissance d'un enfant et l'amour ?
(Extrait d'un poème d'Ardamir suite à la naissance de sa quatrième fille).